Par Antoine Muller, notre correspondant
Depuis des années, l’agriculture et la politique agricole allemandes vivent sous une cloche verte. Celle-ci n’est de loin pas à identifier uniquement au parti politique qui affiche cette couleur.
Elle est surtout faite d’ONG, de groupes d’activistes, de défenseurs divers de la nature et des animaux, d’églises ou d’associations cultivant les traditions. N’oublions surtout pas les filiales implantées progressivement dans l’économie du pays, auprès d’une minorité d’agriculteurs, dans les organismes de communication surtout, ou dans la protection des consommateurs.
Elles dictent les thèmes en discussion publique et politique, et condamnent une agriculture dite industrielle, en préconisant toujours la même solution : faire demi-tour ! Un climat de haine et de guerre, difficile à supporter s’est amassé.
Pour retrouver le calme, on a vu fleurir pendant une période, une multitude de propositions de communications. Les agriculteurs communiquaient mal, une communication trop technique, trop corpo ! Il faut communiquer des émotions. Nombreux ont été ceux qui ont proposé leurs services, qu’il fallait évidemment rémunérer à leur valeur ! Les organisations agricoles ont surdéveloppé leur com. Les résultats ont été minimes, et le climat social autour de l’agriculture a continué à s’épaissir.