DBV2024Traduction : attendons que ça passe… On a beaucoup utilisé naguère ce aussitzen pour caractériser l’attentisme politique de l’ex-chancelière Merkel.

On ressort l'expression du placard pour décrire l’actuelle stratégie des responsables des grandes organisations agricoles allemandes, comme celle du DBV qui vient de tenir son habituel Bauerntag à Cottbus. Et elle n’est pas sans risques…

Lesdites organisations n’attendent plus rien de ce gouvernement SPD-Verts-FDP qui étale de plus en plus ses oppositions et ses faiblesses, avec un chancelier décidemment très terne et dont la prestation à Cottbus a été jugée sévèrement.

Les responsables agricoles le disent, surtout après le dernier débat budgétaire, et dénoncent « la perte totale du sens des réalités de ce gouvernement ».

Le président du DBV lui-même ne ménage plus personne : « Avec ce gouvernement il n’y a plus rien à faire, et nous attendons ce qui viendra » disait-il récemment. Oui, mais personne ne connait le résultat des prochaines élections, ni la date à laquelle elles pourraient avoir lieu dans le cas où la coalition se briserait définitivement.   

Le premier risque de cette stratégie des organisations agricoles réside dans le fait que leurs adhérents ne la partagent qu’à moitié. Elles bouillonnent de colère et attendent des consignes. Les plus calmes demandent de plus en plus de mordant. 

Le second risque est de laisser l’extrême droite allemande continuer à vouloir progresser dans cette agriculture. En silence, tout doucement…

Et le troisième risque c’est de perdre l’avantage acquis lors des dernières manifestations qui sont arrivées à remettre au centre du débat de société la production et la sécurité alimentaires. On voit en effet à nouveau refleurir un certain agri-basching, avec des accusations de recherche de subventions illimitées.

tsiforou

Elli Tsiforou, citoyenne grecque, devient secrétaire générale du Copa-Cogeca et prendra ses fonctions en septembre prochain.

C’est la première fois depuis la création en 1962 que l’organisation européenne des syndicats et des coopératives agricoles de l’UE élit une femme au poste de secrétaire général.

Selon les déclarations des bureaux des deux organismes, cette nomination a eu lieu à l'issue d'un vote unanime.

Elle prendra la succession du finlandais Pekka Pesonen, qui après de longues années de services est retourné il y a quelques mois dans son pays d’origine, pour devenir secrétaire d’Etat au ministère de l’agriculture.

Jusqu’en septembre, l’italien Patrick Pagani assure l’intérim au bureau.

En Grèce et en France, Tsiforou a suivi des études de communications et elle a consacré son activité professionnelle à la défense des intérêts agricoles et des coopératives au niveau européen. Elle était aussi conseillère politique du Parlement grec et du Parlement européen, et responsable de bureau au ministère grec du Tourisme et de la Culture.

Le Bauerntag, le « petiRukwied 2024t » congrès du DBV s’est tenu les 26 et 27 juin à Cottbus (Brandebourg). Dit petit, ce congrès, car il ne réunit que les délégués.

Mais il est électif et donc de haute importance, surtout cette année où l’on devait renouveler le mandat du président en poste depuis 2012, le wurtembergeois Joachim Rükwied (62 ans, notre photo).

Une simple et rapide formalité : le président a été réélu pour un nouveau mandat de 4 ans, par 408 voix sur 482 votants.

Le ministre de l’agriculture Cem Özdemir ne pouvait pas se défiler, bien qu’il soit la cible constante des critiques depuis qu’il est dans sa fonction.

Il est donc venu, lui qui se désigne comme étant un « souabe-anatolien », et le congrès l’a un peu martyrisé, un peu brocardé, beaucoup critiqué.

Ce petit congrès des délégués du DBV, dit électif, a été marqué par la réélection de Joachim Rükwied (62 ans) à la présidence du DBV, par la remise par les jeunes du DBV et les organisations féminines, de maïs devenu pop-corn gonflé, à force d’air chaud, au ministre Vert de l’agriculture Cem Özdemir venu justifier sa politique, et par le passage éclair du chancelier Scholz, sans allocution ni annonce. L’ambiance générale agricole allemande reste bouillonnante, même si le petit congrès est en général moins consacré à la politique agricole.

Le président a été réélu par 408 voix sur 482, à la tête de l’organisation qu’il préside depuis 2012.

riesling 2La part des cépages blancs dans les vignobles allemands a continuellement augmenté depuis 2006. 

Les cépages PIWI (sélectionnés sur la résistance aux champignons) ont augmenté en un an de 300 ha   

Plus de blancs, plus de PIWI, plus d’arôme : telles sont les tendances de la viticulture allemande selon le « Deutsches Weinbauinstitut », après un nouveau relevé du vignoble allemand.

La part des cépages blancs a augmenté de 3 points depuis 2006 et arrive à 68,8 %, soit +6000 ha. Dans un total de blancs de 71 378 ha, le riesling avec 24 000 ha représente près de 25% dans le total de 103 687 ha.

Les pinots blancs ont également augmenté en surface, en particulier le pinot gris qui devient le troisième cépage blanc derrière le Muller Thurgau et devant le pinot blanc.

Le souvignier gris (cabernet sauvignon x Bronner) a battu le cabernet blanc. Mais au total ces cépages ne font que 3 % du total.

Le sauvignon blanc, plus aromatique, continue à progresser, ce qui le place parmi les 10 plus grands cépages de blancs. 

D’autres cépages à bouquet ont connu de légères progressions comme le muscat jaune ou le gewürtztraminer.

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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