portefeuilleSelon Agfunder Global Agrifood Tech Investment Reports, les investissements dans les « jeunes pousses »  agro-ali sont en net recul, et sont aujourd’hui plus bas qu’il y a six ans.

Les capitaux à risques sont donc frileux et même les investissements dans le secteur fort des biotechnologies sont     actuellement décevants.

C’est peut-être le moment de se souvenir que beaucoup de start-ups sont en fait des externalisations d’activités de recherche-développement de grands groupes, c’est à dire des externalisations des risques en cas d’échec.

Ces investissement subissent maintenant les restrictions auxquelles les groupes sont confrontés dans leurs financements.  

Les Agrifoodtech-Start-ups ont réuni en 2023, 15,6 Mrds$ de financements, ce qui traduit une diminution de 49,2 % par rapport à 2022, quand ils atteignaient 30,5 Mrds $.

Les financements ont reculé dans presque dans toutes les catégories, à l’exception de deux : "Bioenergy & Biomaterials" (+20%) et "Farm Robotics, Mechanization & Equipment" (+9%). La baisse des financements en Innovative Food, qui comprend également la catégorie des protéines alternatives de la viande, n’est pas aussi marquée que pour les autres catégories.

poisson fauxLe spécialiste des marques de distribution Frostkron souligne la dynamique qui existe sur ce marché en Grande-Bretagne et aux USA.

L’Institut de Recherches US sur les marchés, Fact.MR, attend une croissance pour ces produits de poissons à base végétale de +28 % à 2,2 Mrds $.

En Europe, on attend aussi une croissance de +25 % pour arriver à près à 5 % du marché des poissons.

Cela reste pour le moment une niche réduite, mais les pronostics de croissance la rendent intéressante pour s’assurer des positions futures.

Selon Nielsen, à fin 2023, les alternatives végans au poisson représentaient un CA de 7,2 Mio €, soit moins de 05 % du marché du poisson surgelé. Ce marché a aussi connu des difficultés ces derniers mois pour des produits plus chers que le poisson courant. 

Dans la pêche en général, on est face à des critiques de plus en plus sévères concernant la surpêche et aussi sur les conditions d’exploitation en aquaculture, les intrants utilisés, notamment les antibiotiques distribués à pleine poignée dans les bassins.

Les spécialistes estiment qu’il y a là  une accumulation de facteurs et d’arguments comparable à celle que l’on a connue pour les viandes, et qu’un certain nombre de consommateurs de poissons peuvent être séduits par cette alternative.

chine foiegrasLes chefs de cuisine chinois qui servent des menus dits « Ouest », c’est-à-dire s’inspirant de la gastronomie occidentale, s’approvisionnent de plus en plus en foie gras et en caviar dans des régions rurales de production chinoises.

Ces produis ne correspondent peut-être pas toujours au premium du foie gras Ouest, mais ils sont devenues une réalité en Chine.

Le foie gras chinois provient de la Circonscription Linqu dans l’Est de la Province Shandong. Pour les producteurs de cette région on parle d’« Oies d’or ». 

Depuis l’introduction d’oies de Landes françaises, cette région entourée des montagnes Yimeng, fournit 70% du foie gras chinois. Linqu a conclu depuis de années des contrats avec les chaines de supermarchés et dispose maintenant d’une capacité constante de production de 5 000 t de foie gras par an.

Le soutien politique du gouvernement local et les initiatives des entreprises ont fait que le foie gras soit devenu l’industrie principale de Linqu.

Rien que dans la commune de Jiangyu en Linqu, il y a six entreprises spécialisées en foie gras avec 78 élevages familiaux et 3 000 habitants regroupés en coopératives, se targe Ma Lijun, le secrétaire local du parti.

La Province Shandong est aussi devenue de manière générale un site de production agricole important en Chine, qui exporte surtout des produits d’origine animale. L’évolution est la même pour la circonscription Tianquan en Province de Sichuan dans le sud-ouest chinois, qui livre déjà 12 à 15 % du caviar mondial.

climatLes modèles mondiaux du climat sont tout simplement top imprécis, et les modalités de financements de la recherche peuvent conduire à des prévisions erronées.

Ce sont des scientifiques qui le disent, dans la revue Nature Climate Change, des scientifiques de Woodwell Climate Research Center, et une équipe internationale d’experts en modèles. 

Dans la plupart des modèles il manque une partie déterminante du puzzle climatique d’avenir disent ces scientifiques.

La conséquence en est, que des prévisions du climat sont imprécises, et peuvent conduire à de fausses conclusions.

Il est surtout question du cycle du gaz carbonique dans le permagel (définition : sol minéral brut des régions arctiques à l'horizon gelé en permanence, à une certaine profondeur et formé de débris de roches dures plus ou moins broyées par l'érosion glaciaire, en mélange avec de la glace. Syn : pergélisol, permafrost).  

Selon les scientifiques, il n’y a que deux des onze modèles climatiques mondiaux qui aient pris en considération le cycle du carbone dans le permagel pour le dernier rapport de la Commission interétatique pour la modification du climat (IPCC). Et les modèles qui l’ont fait, n’ont utilisé que des approches simplifiées, ne prenant pas totalement en compte les processus dynamiques,   

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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