abattoir blues Les taxes de rétorsion mexicaines et chinoises impactent durement les exportations américaines

La guerre des tarifs douaniers a vite impacté les échanges américains de viandes, en ralentissant les exportations US. D’après les Wall Street Journal, il y aurait déjà 10 moi tonnes de viandes de toutes espèces dans les frigos, très exactement 1,04 Mrd kg
La consommation américaine augmente pourtant, mais pas suffisamment pour tenir la cadence avec une production record, selon le Journal. Cela rend la production US de plus en plus dépendantes des exportations. Mais le Mexique et la Chine ont instauré des droits de douanes spéciaux sur la viande de porcs des USA, par mesure de rétorsion contre les récentes surtaxes US sur l’acier et l’aluminium. Or le Mexique et la Chine sont les plus grands importateurs de viandes US.
A noter : ces taxes de rétorsion visent juste, elles touchent principalement les grands Etats agricoles, qui ont fournis les gros bataillons de l’électorat de Donald Trump.


travert klöcknerLes ministres de l’agriculture allemand, Julia Klöckner, et français, Stéphane Travert ont trouvé un accord pour défendre une position commune sur la réforme la politique agricole européenne.

Pour l’essentiel, les deux ministres sont d’accord sur le fait qu’il faut le plus rapidement un accord européen sur le futur budget. Une réduction du budget agricole n’est pas compatible avec les contraintes et les attendes sociales adressées au secteur agricole.
Les prestations d’environnement nécessitent un financement suffisant et ne doivent pas être accompagnées de retrictions budgétaires. L’opposition allemande à la baisse du budget agricole était jusque-là peu claire. Berlin vient donc de faire un pas vers la position française.
La dégressivité et le plafonnement des aides doivent rester des décisions volontaires des Etats. Sur ce sujet, c’est la France qui fait mouvement vers l’Allemagne.

agravisLe n°2 européen de l’approvisionnement avait découvert le pot aux roses en 2015

L’affaire fait l’objet d’un long article du Spiegel du 18 juillet, sous la signature de Nils Klawitter. Le problème remonte à 2015 quand on s’est aperçu Konrad Falk, ex-directeur de l’implantation russe et du secteur aliments du bétail du groupe, avait allégé la coopérative Centrale Agravis de quelque 40 mio €, en exploitant un réseau de sociétés, et des locations largement surfaites pour l’usine de Krasnodar (60.000 t d’aliment du bétail).


faonCe bobard circule avec insistance en Allemagne. Mais tout est faux !

La Frankfurter Allgemeine Zeitung a recherché l’origine de ce chiffre et elle est arrivée à la conclusion qu’il est purement et simplement inventé. Il a été mis en circulation il y a des années, par la Deutsche Wildtier Stiftung, une « Fondation pour les animaux sauvages ».

La FAZ déplore que personne n’ait pris la peine de vérifier ce chiffre, même pas les agriculteurs accusés. Tout le monde a repris le chiffre : entreprises, organisations, et même ministères ! Celui de l’agriculture a attribué une subvention de 2,45 Mio € pour le sauvetage d’animaux sauvages. On a même entendu ce chiffre au Bundestag. Il a peut-être contribué à améliores la protection des jeunes chevreuils, mais il reste étonnant que personne n’ait mis en cause un chiffre pareil.