kostlingerLa « réunion informelle » de rentrée des ministres de l'agriculture s’est déroulée du 23 au 25 septembre à Schloss Hof en Basse Autriche, sous la présidence d'Elizabeth Köstinger, ministre autrichienne de l'agriculturte  (enfin, du Tourisme et de l'Agriculture, ce qui en dit long sur le pretige du poste et l'autorité réelle du ministre). A l’ordre du jour, le second pilier de la PAC, le développement rural « si cher » à la présidence autrichienne. Une réunion informelle n’est certes pas faite pour prendre des décisions mais pour rapprocher les vues des Etas membres sur le sujet choisi. Mais le rapprochement ne parait pas évident après la rencontre en Autriche.

La proposition de réforme de la PAC qui est sur la table implique une baisse de la part du budget agricole de 37 à 30 % dans le budget total européen. L’effort essentiel devrait porter sur le second pilier de la PAC. Cette forte diminution prévue choque tout particulièrement la Finlande, la Hollande et l’Autriche. Cette dernière aura un effort de cohérence à faire dans ses positions, car elle est opposée à la fois à la baisse du financement du second pilier et à une contribution supplémentaire au budget total, consécutive au Brexit. AM

maïs marsDécouverte majeure de la recherche US en collaboration avec le groupe Mars, à partir de variétés rares de maïs.

Jusqu’à présent, on croyait que seules des légumineuses pouvaient fixer l’azote de l’air. Or une équipe de chercheurs a découvert dans les montagnes mexicaines un maïs qui le peut également.

Si cette caractéristique pouvait être transmise aux variétés de maïs conventionnelles, les fumures pourraient être réduites et la production étendue à des régions aux sols plus pauvres ainsi qu’aux pays en développement d’un accès difficile aux engrais. C’est ce qu’annonce Alan Bennett, professeur de sciences végétales à University of California. Il fait partie de l’équipe de recherches, aux côtés de chercheurs de l’Université du Wisconsin-Madison, et du groupe alimentaire international Mars Int.

Howard-Yana Shapiro, Chief Agricultural Officer chez Mars, considère que cette découverte est une avancée significative vers plus de durabilité dans la production de maïs, qui est l’une des principales cultures alimentaires dans le monde.

salic MariyaLe fond Saudi Agricultural & Livestock Investment Co acquiert Mriya Agro Holding

Un fonds d’Etat saoudien investit dans de grandes surfaces de production de céréales ukrainiennes, pour approvisionner le royaume arabe. Le 13 septembre dernier, le fond SALIC (Saudi Agricultural & Livestock Investment Co) a acheté le groupe Mriya Agro Holding, qui produit dans l’Ouest ukrainien du blé, de l’orge, du maïs, et des pommes de terre sur 200 000 ha de terre arables.

La signature de l’accord s’est effectuée (photo) en présence du président ukrainien Petro Poroshenko, et de l’ambassadeur saoudien en Ukraine Jedai Zaban Al-Hathal, mais aussi de Khaled Al-Aboodi, SALIC UK Chairman, et de Matthew Jansen, SALIC CEO and the Senior officials of SALIC.

Une acquisition qui souligne à nouveau l’ambition saoudienne d’assurer son approvisionnement en produits bruts agricoles à partir de sites de production en pays étrangers, sites garantis pour l’avenir par l’acquisition en propriété. SALIC exploite déjà 45 000 ha à proximité des fermes de Mriya. Par cette acquisition naitra l’une des plus grandes fermes ukrainiennes. AM

genome editingLa ministre allemande de l’agriculture estime que cette technique ne doit pas subir la règlementation OGM et demande de revoir les récentes décisions de la CEJ.

« C’est une erreur de fait de mettre dans un même pot le génie génétique classique et le CrisprCas » vient d’affirmer publiquement Julia Klöckner, le 6 septembre dernier. « On verra bien si on va vers une modification législative. Mais nous devons prendre garde qu’à partir de nos positions de luxe en UE, nous ne nous mettions dans l’impossibilité d’utiliser pas une nouvelle technologie qui peut offrir des solutions à l’agriculture, par exemple par des plantes plus résistantes, y compris à la sécheresse. Nous devons mener le débat sur des bases scientifiques et ne pas suivre des mouvements d’opinion. La discussion n’est pas finie. »

C’est une position plus claire que celle qu’elle avait formulée juste après après le jugement de la Cour Européenne de Justice déclarant ces techniques justiciables du droit en vigueur sur les OGM, jugement qu’elle déclarait vouloir examiner en conscience.