En contrôlant Agricost Braila, Al Dahra Group possède désormais 56 000 ha des terres roumaines les plus fertiles.
400 tracteurs, 100 moissonneuses-batteuses, le reste à l’avenant : la plus grande exploitation agricole européenne est cette énorme entreprise roumaine, située sur l’île Great Braila, dans le Danube, où elle couvre en tout 73 000 ha.
Agricost Braila cultive 18 000 ha de blé, 11 000 ha de maïs, 10 000 ha de soja, 8100 ha de tournesol, 8000 ha d’orge, de la luzerne, des pommes de terre et des pois, en réalisant un chiffre d’affaires d’environ 90 Mio €. Ses terres alluvionnaires sont réputées être parmi le plus riches et les plus fertiles d’Europe.
Cette île n’a pas toujours été cultivée. Le régime communiste roumain avait expulsé à l’époque les grands propriétaires de ce territoire de chasse et entamé, en 1965, de grands travaux d’assainissement et de drainage. Par la suite on a construit une digue contre les crues du fleuve, 1322 km de canaux d’irrigation, alimentés par 32 pompes géantes puisant l’eau dans le fleuve pour irriguer la quasi-totalité de l’île rendue cultivable. Tout est amené et exporté à travers le fleuve grâce à un port et un bac.
Agricost Braila est divisée en 29 quartiers avec chacun ses équipements. L’années dernière avec 800 employés elle a produit 140 000 t de blé, 65 000 t de maïs, 90 000 t de tournesol et de soja 7 000 t de pommes de terre etc. Son objectif est de produire 500 000 t de céréales. Les rendements sont de 80qx/ha en blé, 90 qx/ha en orge, 37 qx/ha en tournesol, 40 qx/ha en soja, 120qx/ha en maïs.
L’entreprise touche 10 Mio € d’aides européennes.
Selon les médias roumains, le prince d’Abu Dhabi Hamdan Bin Zayed Al Nahyan, qui contrôle le fonds Al Dhara possèderait déjà 81 000 ha un peu partout sur le globe. Ces médias parlent d’un prix de reprise de plus de 200 Mio € soit 3 500 €/ha. Certaines sources parlent de 4 000 €/ha.
Les médias traduisent également l’inquiétude populaire devant l’accaparement des terres roumaines par les étrangers. Une étude du Parlement européen datant de 2015 parlait déjà de 40 % des terres roumaines appartenant aux étrangers, la plupart originaires d’UE