La ministre allemande de l’agriculture estime que cette technique ne doit pas subir la règlementation OGM et demande de revoir les récentes décisions de la CEJ.
« C’est une erreur de fait de mettre dans un même pot le génie génétique classique et le CrisprCas » vient d’affirmer publiquement Julia Klöckner, le 6 septembre dernier. « On verra bien si on va vers une modification législative. Mais nous devons prendre garde qu’à partir de nos positions de luxe en UE, nous ne nous mettions dans l’impossibilité d’utiliser pas une nouvelle technologie qui peut offrir des solutions à l’agriculture, par exemple par des plantes plus résistantes, y compris à la sécheresse. Nous devons mener le débat sur des bases scientifiques et ne pas suivre des mouvements d’opinion. La discussion n’est pas finie. »
C’est une position plus claire que celle qu’elle avait formulée juste après après le jugement de la Cour Européenne de Justice déclarant ces techniques justiciables du droit en vigueur sur les OGM, jugement qu’elle déclarait vouloir examiner en conscience.
La riposte à ces propos ministériels est immédiatement venue du porte-parole des Vert au Bundestag. « Klöckner veut une nouvelle législation pour contourner le jugement de la Cour Européenne de Justice. Elle entre dans le chœur des lobbys du génie génétique et ouvre la voie à des tromperies du consommateur » dit-on du côté des Grünen
On sait par ailleurs qu’il y a une initiative online de scientifiques français, demandant la révision du jugement européen
Klöckner lance enfin le débat au niveau des gouvernements. Sa proximité personnelle avec la chancelière allemande laisse supposer qu’elle a assuré ses arrières avant de s’engager politiquement sur le sujet.AM