Theresa Villiers vient d’être nommée au ministère de l’Agriculture dans le gouvernement de Boris Johnson. Cette juriste de 51 ans, née à Londres le 5 mars 1968, ne faisait pas partie du gouvernement May, mais de ceux de David Cameron.
Elle est très favorable au Brexit, et s’est prononcée contre le plan Backstop pour l’Irlande du Nord. Membre du Parti conservateur, elle a déjà été Secrétaire d’Etat aux transports, de 2010 à 2012 puis, de 2012 à 2016, ministre pour l’Irlande du Nord. Avant, elle était députée conservateur britannique au Parlement européen à partir de 2005. Elle se dit prête à soutenir un Brexit dur.
Son prédécesseur dans le gouvernement de Theresa May est Michael Gove qui se retrouve dans l’aimable sinécure que constitue le titre de chancelier du duché de Lancaster. The Chancellor of the Duchy of Lancaster est chargé de gérer les biens mobiliers et immobiliers, et les rentes du duché de Lancastre. Il est désigné par le souverain sur avis du Premier ministre.
Rappelons que le duché de Lancaster est la propriété personnelle du souverain régnant, donc de l’actuelle reine Élizabeth II. Le duché est constitué de quelques 18.500 ha de biens fonciers, immobiliers, agricoles et forestiers, d’aménagement urbain, de monuments historiques etc. On estime sa valeur à environ 500 mio £. Les revenus annuels sont évalués à environ 16 mio £ par an. AM
Soyons cruels : l’affaire des Paradise Papers (2017) a montré que le duché de Lancastre ne dédaignait pas l’optimisation fiscale par l’intermédiaire de certains paradis fiscaux parfaitement infréquentable. Plus ténébreux encore : le duché serait (ou aurait été) investisseur dans une société de sinistre réputation, la BrightHouse, qui vend du mobilier par un système de location crédit à des taux exorbitants, on dit jusqu’ à 99%. Comme le chante Charles Trenet : Tout est Duc ici, Monsieur, tout est Duc/Tout est au Duc, tout est au Duc