L’allemande Ursula Von der Leyen (60 ans – CDU), candidate à la présidence de la Commission de l’UE, commence à faire le tour des groupes parlementaires européens pour exposer son programme.
Première indication, et pas des moindres : aux parlementaires Verts européens, qui lui demandaient sa position face à une interdiction totale du glyphosate, elle a répondu que, comme médecin, elle faisait confiance à la science, et donc à la décision de l’EFSA, l’Agence européenne de Sécurité Alimentaire. Or celle-ci a conclu que le glyphosate n’était pas dangereux, ni pour la santé, ni pour l’environnement !
Les Verts lui ont proposé de retirer complètement la version actuelle de la réforme de la PAC, et d’en présenter une autre, nettement plus favorable à l’environnement. Elle a prudemment répondu qu’elle voulait d’abord voir ce qui peut être réformé et ce qui ne peut pas l’être. La politique agricole a besoin d’une modernisation, dit-elle en substance, pas d’une révision totale. La population n’attend pas une politique agricole, mais une politique alimentaire tenant mieux compte de la variété des espèces et de la protection des animaux.
La présidente désignée veut renforcer les efforts de protection du climat, et elle demande une diminution d’ici 2030 de 50% des émissions de gaz à effets de serre, au lieu des 40 % prévus.
Les Verts, on s’en doutait, ne soutiendront pas la candidature d’Ursula von der Leyen. AM