C’est le Science-Magazine qui l’a annoncé à la mi-août : le génome du blé panifiable est maintenant entièrement séquencé. La communauté scientifique internationale y travaillait depuis 13 ans.
Quelque 220 scientifiques venant de 73 institutions de recherches de 20 pays différents ont contribué à cartographier le génome du blé. Ce séquençage était pourtant réputé comme quasi impossible à réussir en raison d’un génome très complexe et ramifié. Cela a finalement été rendu possible par une fragmentation du génome en différentes parties, reliées entre elles par des algorithmes spéciaux.
Les scientifiques ont cartographié 107 891 gènes (pour les humains, on en connait actuellement 20 376). Il faut y ajouter plus de 4 Mio de marqueurs moléculaires et des informations de séquences sur les secteurs entre bases. Les chercheurs ont également analysé les gènes qui participent aux allergies, comme par exemple l’intolérance au gluten.
IWGSC Wheat Genome Sequencing Consortium (créé par le G20) qui regroupe les chercheurs, veut maintenant travailler à de nouvelles variétés mieux adaptées aux conditions climatiques. Face à l’augmentation de la population mondiale, la production de blé doit augmenter chaque année de 1,6 %, et le Consortium veut pouvoir fournir des variétés à rendement plus stables et plus élevés. Les premiers résultats sont à attendre dans 2 ou 3 ans.