Les Pays-Bas vont exporter cette année plus de 2 MD de fleurs et pour 600 mio € de bulbes !
Cette année on dépassera de loin une production de 2 milliards de fleurs. Cette fleur du printemps reste une icône pour les exportations bataves, même si elle n’est plus depuis longtemps le n° 1 des exportations hollandaises.
Historiquement elle n’est pas d’origine du pays. Connue en Chine, la fleur sauvage a été importée de Turquie, via un diplomate autrichien, il y a 4 siècles. Elle a trouvé en Hollande un sol propice et un climat maritime idéal. On connaît la spéculation et le crash des tulipes de 1637, quand cinq tulipes avaient fini par valoir le prix d’une maison. Cette « tulipomania » a fini en 1637 par ruiner beaucoup de monde, et passe pour le premier crash boursier.
Aujourd’hui la tulipe est chantée et peinte partout, elle orne nombre d’affiches et étiquettes, même jusqu’aux... caleçons. Mais c’est avant tout une bonne et grande affaire.
La Hollande exporte chaque année pour 1,2 Mrds € de bulbes de fleurs dans le monde entier, dont la moitié est constituée de bulbes de tulipes. Les clients principaux en sont l’Allemagne pour 18 % du total, et les USA 9 %. En fleurs coupées la Hollande va dépasser pour la première fois cette année les 2 Mrds de tulipes. Il y a dix ans on en était encore qu’à 1 Mrd. La moitié des fleurs coupées est également exportée en Allemagne voisine.
Sur les marchés, les producteurs observent un développement de la fleur coupée, plus que celui des bulbes. Les discounters européens, les magasins de jardinages, de bricolages ou de matériaux de construction, découvrent cette fleur pas chère, aux couleurs multiples.
Même en Russie, les Hollandais voient se développer leurs ventes de cette fleur que, dans la crise économique qui sévit là-bas, on achète plus facilement que les roses.
En Grande-Bretagne par contre l’annonce du Brexit et la baisse de la livre sterling rendent les tulipes plus chères. Les producteurs hollandais craignent surtout la longueur des passages aux frontières pour des fleurs fraiches.
Mais ils sont convaincus que, quoi qu’il arrive, la tulipe restera un pilier stable pour les 1 000 producteurs Hollandais, qui continueront à étaler un tapis de couleur dans le pays.