Ayant colonisé une réserve allemande, les nandous durent, car le nandou endure.
Quelques-uns de ces oiseaux coureurs (60km/h) d’origine sud-américaine, très comparables à l'émeu australien, se sont échappés en 1999 d’un enclos du côté de Gros Grönau, et se sont développés dans et autour, de la réserve naturelle de Schaalsee-Elbe, classée biosphère par l’UNESCO.
La population de nandous atteint maintenant 250 oiseaux avec une croissance de plus de 50 oiseaux l’année dernière, selon les comptages effectués par le ministère de l’agriculture et de l’environnement de Mecklenburg-Vorpommern, des chasseurs et de l’administration de la réserve de Schaalsee.
Cette population varie dans ses concentrations, elle se situe actuellement dans la partie Nord de la réserve, mais excursionne en groupes de 60 animaux sur une surface de 100 km ² au nord de Ratzeburg. Ces oiseaux causent d’importants dégâts dans les cultures de blé, de colza et de betteraves à sucre. Ces derniers jours 17 ha de colza ont dû être retournés.
Différentes mesures pour limiter les dégâts n’ont pas été probantes. On a donc réfléchi à des mesures techniques de réduction de cette population. Le tir sélectif et le ramassage d’œufs ont été écartés. Les services de l’UNESCO viennent de délivre l’autorisation exceptionnelle de manipuler les œufs en les perforant, méthode qui passe pour la plus douce pour réduire cet effectif de nandous qui s’accroit de plus en plus rapidement. Les mêmes instances sont mobilisées pour neutraliser les œufs de cette manière.