Le premier résultat de l’affaire est d’entacher l’autorité des institutions européennes. Lamentable…
Quel que soit maintenant le résultat qui sortira des divers votes européens, le mal est fait. Une nouvelle fois les modalités de prises de décisions en UE sont ridiculisées. La confiance dans des institutions scientifiques indépendantes, EFSA ou agences nationales d’évaluation des risques, a été minée. Les différents partis Verts et les inombrables organisations de la planète verte ont tout fait pour tenter de détruire l’intégrité et l’indépendance des institutions que l’Europe s’est donnée pour traiter de ces sujets.
Au-delà de faux-pas, d’un côté comme de l’autre, aucune preuve n’a jamais pu être fournie jusqu’à présent, que ces institutions aient quelque chose à se reprocher dans l’affaire. Tous y laissent des plumes en matière de confiance, les politiques, les scientifiques, les agriculteurs, et toute la société même. Lamentable !
La solution française, après un couac de toute beauté, viserait à obtenir un renouvellement d’autorisation pour cet herbicide uniquement sur 5 ans, ou même moins. Une solution que d’aucuns en UE considèrent comme une perche qui leur permettrait de sortir de leur propre « ratatouille » politico-médiatique. Pourquoi ce pessimisme ?
Parions dès maintenant, que dans le cas - moins probable maintenant- que cet herbicide soit néanmoins autorisé pour une durée plus limitée que les 10 ans proposés par la Commission européenne, nous aurons immanquablement droit à une floraison de labels « sans glyphosates » que les distributeurs imposeront sous certaines pressions pour sauver leurs chiffres.
AM