coriandre

La sombre affaire qui entoure en Occitanie les subventions à la culture bio de la coriandre est venue à la connaissance de la presse allemande, qui en fait ses choux gras depuis quelques semaines.

Elle rappelle que ce marché de la coriandre, encore très limité en France comme en Europe, a vu brusquement, dans la Gers et en Occitanie, les surfaces en demande de reconversion bio multiplié … par 7 en un an.

Elles sont passées de 1800 ha à 11 700 ha en 2024, l’aide pour la reconversion bio étant, en France, de 900 €/ha. L’argent vient de la PAC, mais le montant de la subvention est fixé dans les Etats, ce qui expliquerait que l’on n’ait pas vu ce développement ailleurs.

Philippe Camburet, Président de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), a d’ailleurs estimé que devant une telle multiplication des surfaces demandées, la Commission européenne aurait dû tirer immédiatement le signal d’alarme.

En réalité, selon la FNAB, seuls 9 % des exploitations qui ont demandé cette aide de reconversion pour la coriandre étaient réellement bio… ce qui montre, à tout le moins, le bel opportunisme de certains exploitants conventionnels.

Ceci dit, l’administration régionale ne sort pas grandie de cette affaire : lorsqu’en juin, elle s’est rendu compte de ce qui se passait, et qu’elle n’aurait de toute façon pas l’argent pour payer, elle a, dit-on là-bas, tout simplement « omis » de prévenir les professionnels. Qui ont ensemencé, cultivé et récolté près de 12.000 ha de coriandre !

On n’en manquera pas cet hiver pour les soupes et les omelettes, et l’avitaminose K devrait disparaitre des diagnostics…

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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