Dans le milieu des starts up californiennes qui ont misé sur ce secteur, on craint maintenant d’être « entrés dans la vallée de la Mort », en référence à la charmante Death Valey qui s’étend dans le désert des Mojaves en Californie, et qui est l’un des endroits du monde les plus chauds et les plus secs.
Car dans ce secteur, ça ne va pas. Les investissements dans le développement de la viande de culture baissent et les jeunes et pimpantes start-ups se battent désormais pour survivre.
L’euphorie dans ce secteur de production de viandes s’éloigne. Les attentes mises dans la viande de culture se heurtent à une situation de financement devenue difficile.
Les investisseurs ferment le robinet de financement pour des produits qui ne convainquent pas assez vite les consommateurs. La période de l’argent facile est passé et les faillites se multiplient ces derniers mois.
Good Food Institute Europe, une ONG soutenant les alternatives à la viande sur des bases végétales ou des viandes d’éprouvettes, répercute ce pessimisme. En 2023 les entreprises de viandes de culture n’ont réuni que 226 Mio $, ce qui est un recul énorme par rapport aux 923 Mio $ encore investis l’année en 2022.
Cette évolution a des conséquences graves pour la branche, dont nombre de start-ups se retirent, selon le magazine de la branche « tech.eu ». Pour 2024 la situation restera tendue, on n’en est qu‘à la moitié de la somme investie au premier semestre par rapport au même semestre de l’année dernière.
Le secteur souffre en outre de manque de d’infrastructures, selon Good Food Institute Europe. Il manque de grandes unités de production, et les jeunes entreprises n’ont pas les moyens d’en développer. Les nouveaux produits restent bloqués en phase de développement, ou émigrent. La bureaucratie européenne accroit encore les difficultés et l’UE risque d’être totalement distancée par les USA et la Chine. L’EFSA ne soutient pas cette évolution dans la viande. Il faut ajouter les couts élevés de l’énergie qui limitent la compétitivité de ces entreprises.
