couronneDKDanish Crown, un des leaders de la viande porcine européenne (CA 8 Mrds €), n’est plus assez compétitif sur le marché mondial ! Aussi ses dirigeants veulent-ils devenir plus indépendants d’un marché mondial très concurrentiel et peu rentable, et livrer plus en UE.

Dans la situation économique difficile qui s’est développée, DK a déjà dû fermer des sites d’abattage et licencier des salariés.

Le groupe danois lutte depuis un certain temps avec des problèmes économiques, et du coup il réexamine sa stratégie sur les marchés, qui visait à placer la moitié de sa production sur le marché mondial, ce qui doit être remis en cause déclare le CEO Jais Valeur.

Le groupe coopératif voit maintenant son avenir sur les marchés européens, où l’on peut obtenir plus avec de la production plus conforme aux exigences nouvelles du climat.

Le patron prépare les sociétaires coopérateurs à un changement de cap qui va durer des années, et qui ne produira d’effets que de manière décalée. Les coopérateurs rechignent depuis longtemps face aux bas prix payés pour leurs porcs.

Mais il reste à savoir s’ils approuveront cette réorientation après des mois de critiques sévères pour la gestion du groupe, rendue responsable de la faiblesse des prix payés pour leurs porcs.

Portant DC avait annoncé vouloir leur payer des prix plus élevés que ceux reçus ailleurs par leurs collègues dans les Etat du Nord-Ouest européen.

 

Plus précisément, les adhérents devaient recevoir au moins 8 cts de plus au kg abattu, Mais en 2022/2023 on en était loin avec en moyenne 34 cts/ kg abattu en dessous. Il faut donc réagir d’urgence. Dans ce but, il ne s’agit pas d’abandonner les exportations en pays tiers, mais de les réduire significativement. Déjà et pour diverses raisons, dont les conséquences de l’épizootie de PPA, les possibilités d’exportations rentables vers la Chine ont en grande partie disparu.

Le cheptel porcin chinois et l’autosuffisance chinoise se sont rétablis plus rapidement que prévu après deux ans de très bonnes possibilités d’exportations.
Il y a eu aussi le surgissement de nouveaux concurrents, comme le Brésil et l’Espagne, où l’on produit de la viande avec des salaires moins élevés. Il ne faut pas oublier non plus les tensions géopolitiques mondiales qui augmentent la dépendance à l’égard du marché mondial, et de la Chine en particulier.

A plus long terme, DK ne veut plus vendre que 20 à 30 % de son disponible sur les marchés globaux, et trouver des débouchés européens pour le reste. Ce ne sera pas une mince affaire car DK représente une part importante de la production européenne. Le CEO voit la solution dans la production et la vente de produits conformes aux exigences climatiques, de haute qualité et transformés, comme par exemple des variétés de lards ou de garnitures pour pizzas.

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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