cacao 3La tonne de cacao a atteint à la Bourse des matières première de Londres le prix record de 5 500 €. Début janvier ce prix était de 4 000 € et en février de l’année dernière il était de 2 500 €.

Certains producteurs de chocolat, qui ne veulent pas encore annoncer d’augmen- tation, indiquent qu’une tablette de chocolat de 100 gr contient entre 35 et 70 % de cacao. On peut donc calculer ce que ces augmentations représentent à la tablette.

Le prix du cacao a augmenté fortement à cause d’une offre raréfiée de la part des pays producteurs. Près de 60 % du cacao mondial provient de la Côte d’Ivoire et du Ghana, pays dans lesquels le changement du climat influence fortement la production.

Les conditions climatiques extrêmes, comme les périodes longues de sécheresse ou de précipitations avec inondations ont dégradé la qualité du cacao. Les rendements ont diminué, et certaines récoltes ont été complètement détruites. Les périodes longues de précipitations conduisent à l’extension des maladies à virus. 

 

Au Ghana 17 % de plantations en seraient atteintes, et l’extension est engagée en Côte d’Ivoire. Comme le cacaotier n’est pas résistant à cette maladie, la seule façon de lutter contre l’extension est d’abattre les arbres atteints et de replanter. Les plantations sont le plus souvent en monoculture, ce qui accélère la propagation du virus. 

Les spécialistes craignent une extension de cette raréfaction en particulier des plantations en terres moins propices à cette culture, qui commencent à délaisser la production de cacao pour se tourner vers pour les cultures d’avocats, de café, de mangues, de noix de cocos, de papayes et de bananes.

Tous les secteurs de l’industrie des produits sucrés, et non seulement les chocolatiers, se plaignent de l’augmentation des couts. Le prix du sucre a augmenté de +73 % par rapport à 2023, celui du beurre de cacao de +53% et le cacao de +43 %.

Les fabricants rasent les murs, disant prudemment que la fixation du prix à la consommation est aux mains des distributeurs. Lesquels, on s’en doute, ne veulent pas de ce leadership et qui se défaussent en invoquant les négociations de prix en cours avec les industriels.

Rappelons que le taux minimum de cacao est de 35 % pour avoir droit à l’appellation chocolat. D’après des sondages, on croit savoir que 35 % des consommateurs diminueraient leurs achats, mais que près de la moitié d’entre eux ne modifieront pas leur consommation. Il paraitrait que le consommateur y regarde de moins près sur le prix des produits sucrés. Le chocolat cicatrise les plaies de l’âme, c’est bien connu…

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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