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L’équation : protection de l’environnement = agriculture bio est de plus en plus contestable. Les ciseaux de gènes, Crispr Cas ou autres technique modernes de Génome Editing sont en chemin pour devenir, en UE également, des outils utiles à la fois pour la nourriture de l’humanité et l’environnement naturel.

La question est encore loin d’être tranchée en UE, mais les solutions se dessinent. Sans vouloir faire un historique d’une évolution longue, relevons quelques moments frappants qui ont secoué cette conception d’une protection de la nature qui doit forcément passer par l’agriculture bio, et qui doit forcément condamner l’agriculture moderne.

Une intervention très importante a été celle de du professeur Urs Niglis ex-directeur de l’Institut international de recherche sur l’agriculture biologique, établi en Suisse. Il avait mis en lumière les avantages possibles des nouvelles techniques de sélection végétale pour l’agriculture biologique, et n’a récolté que des condamnations sévères, surtout de la part de toutes les organisations de base du bio.$

Le second a été un débat interne aux Verts allemands, à l’initiative de leurs leaders, qui souhaitaient aller vers un jugement plus scientifique sur ces techniques. Réactions immédiates de toutes les organisations bios, de la production, du commerce, et de la transformation. Ce débat a fini par être enterré dans le sable.

Ce sont ensuite des multiples groupes de scientifiques à travers toute l’Europe qui ont défendu les techniques biomoléculaires, qui sont une accélération provoquée de phénomènes naturels.

Dernièrement ce sont encore des scientifiques qui ont montré que les 25 % de bio voulus par Farm to Fork ne pourront pas être atteints sans ces outils. S’ils l’étaient, il faudrait tellement de surfaces supplémentaires dans le monde, qu’elles mettraient à néant les vues de durabilité exprimée en même temps. Le bio a besoin de cette technique ont démontré les scientifiques.

Et maintenant l’étude faite par la Commission européenne indique qu’il faut une nouvelle régulation pour sortir ces méthodes du carcan OGM, auquel la Cour Européenne de Justice ne pouvait que se référer.

A chaque étape d’ouverture progressive, ce sont les organisations bios de la production, de la vente, en passant par la transformation, qui s’y opposaient. Elles ont été entrainées, encouragés, soutenues et défendues, dans cette voie par des ONG, des partis politiques, et tant d’intellectuels ou prétendus tels ! Admettons un instant que le Génome Editing règle largement les problèmes des végétaux de culture par des résistances, ou des solutions aux problèmes environnementaux.

Que resterait-il au secteur bio pour justifier son traitement à part, ses prix à part, ses aides à part ? Il y là des engagements honnêtement pris, mais aussi quelques empires qui se sont créés. Il y a longtemps que l’on a prouvé qu’il n’y a aucune différence intrinsèque entre produits bios et conventionnels. Si les différences sur le plan des traitements et des engrais s’estompent, il ne resterait à mettre en valeur bio que la diversité des espèces ou à entrer dans une nouvelle agriculture conventionnelle.

Bref, pour dire que le bio a besoin d’être distinct pour exister, et cela explique le fond de leur opposition à l’ouverture, maintenant que leurs pères spirituels se voient peu à peu contraints de changer de position.

On aura enfin un outil scientifique d’action sur l’environnement qui ne passe pas exclusivement par des oukases, par une économie de plus dirigées, et qui permet à l’agriculture de continuer rechercher en même temps la rentabilité exigée. AM

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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