Moscou veut combattre son inflation intérieure par des droits de douanes variables sur les exportations de céréales. Dès juin prochain la Russie régulera les exportations de blé par un système de floating-tax.
Cette régulation doit permettre de modérer l’augmentation des prix de l’alimentation en Russie. Les plans de cette politique ont été arrêtés par le ministre de l’économie Maxim Reschetnikow. La taxe n’interviendrait que si les prix à l’exportation dépassent un seuil fixé par le gouvernement russe.
Le seuil prévu selon les informations actuelles serait de 200 $/t ou 165 €/t. La différence de prix entre ce seuil et le prix d’exportation atteint, serait taxée à 70 %. Si le prix à l’exportation est de 300 $/t ou de 248 €, la taxe subie serait de 70 $/t ou 58 €/t. Le blé russe à l’exportation (12,5 % de protéine, prix fob), avait atteint le 18 janvier les 300 €/t (248 €) ; depuis il a de nouveau baissé.
A partir du 15/ février le blé russe subit une taxe à l’exportation fixe de 25 €/t, celle-ci doit augmenter à partir du 1er mars à 50 €/t.
La décision définitive de fixation du seuil de déclenchement de la taxe variable à l’exportation, doit tomber début mars, ainsi que la décision de savoir si cette taxe variable doit être étendue à l’orge et au maïs grain. Pour ces deux céréales le seuil de déclenchement serait de 185 $/t ou 153 €/t.
Au 1er avril les négociants doivent annoncer au système des déclarations, leurs projets d’exportations de blé, car les autorités compétentes prévoient un fonctionnement-test de la floating-tax. Les marchés à terme internationaux ont déjà intégré ce système pénalisant la compétitivité des fournisseurs russes. A Chicago et à Paris, la baisse des cours a continué début février. AM