turc 1La Turquie n’est autosuffisante ni en céréales, ni en viandes. En céréales, la Turquie est l’un des grands importateurs mondiaux. Ces importations sont estimées pour la saison à 11 Mio t, et la production turque à 17 Mio t, dont environ 2 Mio t de blé dur.

Les grands fournisseurs sont la Russie et l’Ukraine ; la Russie a livré environ 6 Mio t, et l’Ukraine 1,6 Mio t. Le Canada, la Roumanie et la Moldavie ont été d’autres livreurs.

Les céréales sont cultivées sur 6,65 Mio ha, mais avec de rendements moyens entre 20 et 25qx/ha. L’orge produite est de 6 Mio t ; la Turquie en importe 2 à 3 Mio t, de Russie, d’Ukraine et de Roumanie

Les prix de l’alimentation ont doublé en un an en Turquie. De surcroit, la productivité agricole reste faible dans ces secteurs L’inflation en un an frise les +80 % ; +78 % par exemple en juin dernier pour les prix à la consommation. Les couts des transports ont augmenté, eux, de +123 %, selon les services statistiques turcs.

Les crises dans l’agriculture et l’alimentation turques datent d’ailleurs de plusieurs années. La Banque Mondiale avait mis en cause l’inefficacité des marchés agricoles du pays, amplifiée par les facteurs macroéconomiques.

En juin dernier, le président Erdogan a annoncé une augmentation du salaire minimum de +30 %, après une augmentation de +50 % il y a 6 mois. Les droits de douane sur les importations de céréales ont été supprimés, des restrictions d’exportations instaurées et la TVA abaissée pour lutter contre l’inflation. Le gouvernement augmente aussi les aides pour les carburants agricoles et les engrais, de peur que les paysans ne réduisent leur production. AM