Le groupe coopératif laitier danois aux 10,5 MD € de CA et 13,7 MD de kilos de lait collectés annuellement se veut en principe et partout aux avant-postes de l’éthique coopérative.
Pourtant, le groupe présidé par Jan Toft Nerjaard a en ce moment quelques ennuis avec ses coopérateurs qui lui reprochent précisément sa non-transparence.
Ils font appel à des avocats pour se faire délivrer par le management la méthode de calcul du prix du lait qu’ils fournissent, et ceci après que le groupe n’ait pas réagi à plusieurs reprises à leurs demandes pour en avoir connaissance. Une partie des adhérents du groupe est excédée par cette mauvaise volonté manifeste.
La Fédération danoise des producteurs de lait (LDM Landsforeningen af Danske Maelkeproducenter) demande depuis plus d’un an à Arla de rendre publique des documents justificatifs de la différenciation de prix du lait entre adhérents, et demande l’aide de juristes pour en avoir connaissance avant de saisir la justice.
Il y a trop de zones d’ombres dans cette gestion par Arla, disent les plaignants. Comment peut-il par exemple advenir que le groupe qui a vendu ses produits plus chers en 2019 qu’en 2018 finisse par diminuer le prix du lait livré. La réponse ne se trouve pas dans les comptes, et aucune autre réponse n’a été fournie. Ces réactions ont surtout été exacerbées par la publication par Arla d’un accord global sur les livraisons de lait.
La Fédération danoise des producteurs de lait considère que cet accord global retire les droits coopératifs à tous les adhérents et les réduit à des livreurs sous contrats. Il ne pourrait être valable que si tous avaient signé ce texte.
Arla considère que cette convention globale s’applique à tous, y compris aux ex-membres de coopératives danoise et suédoises fusionnés.
LDM considère par contre que cette convention n’a pas été signée par tous les membres, ce qui est une condition de sa validité. Arla garde pour le moment le silence sur le sujet. AM