La clause du Deal de première phase avec la Chine, dont Donald Trump ne parle pas.
Les experts lecteurs attentifs de l’accord récent entre Pékin et Washington pointe une clause qui selon eux fragilise la promesse chinoise d’acheter plus de produits agricoles américains. Les Bourses ne s’y sont pas d’ailleurs pas trompées.
Cette clause dispose notamment que les achats auront lieu « selon la situation des marchés ».
Cela signifie que la Chine fixe ses besoins et que les produits doivent être compétitifs. Ce sont les règles du marché qui s’appliquent puisqu’il n’y a pas d’achats publics prévus.
Les droits de douanes ultra pénalisants appliqués par la Chine, comme par exemple le taux de 60 % sur la viande porcine US, ces droits restent en vigueur jusqu’aux résultats de la phase 2 des négociations.
Trump est assez fort au baseball où il faut donner un bon coup de batte; mais les Chinois eux, jouent au jeu de go : un petit pion bien joué suffit à paralyser l’adversaire…
Trump s’est trompé
Une récente étude de la Deutsche Bank analysée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung montre par ailleurs que les droits de douane pénalisant institués par Donald Trump n’ont pas eu l’effet escompté.
Tout indique, dit la DB, que les USA n’ont pas pu profiter jusqu’à maintenant des mesures prises. Le rapport est le résultat des simulations effectuées.
Fin 2019, les 2/3 des échanges avec la Chine sont taxés, et la plupart des taxes douanières restent en vigueur, malgré l’accord du début de cette année. Les importations de Chine de l’automne 2019 sont de 20 % inférieurs en valeur, à ceux d’avant les taxations, mais les composantes de produits ont renchéri, et les produits chinois pas été remplacés par des produits locaux.
Le développement des produits chinois sur le marché US n’est pas différent des autres, et en fait ce sont les consommateurs américains qui payent la sur-taxation. La croissance a été légèrement freinée aux USA et en Chine, et quant à l’emploi, les gains dans l’acier sont annulés par les pertes d’emplois en aval.