Douche glacée chez le leader allemand de la viande Tönnies, dans la circonscription de Gütersloh : 400 nouvelles infections au coronavirus ont été révélées sur 500 tests effectués chez les salariés du n°1 des abatteurs allemands, dans l’enceinte de l’abattoir-découpe de Rheda-Wiedenbrück (60 000 porcs/jour).
Les résultats de 500 autres tests restent à venir. Les contaminations constatées provenaient en grande majorité du secteur découpe de l’entreprise. Dans la circonscription de Gütersloh les écoles et garderies d’enfants sont à nouveau fermées, les parents des enfants étant souvent employés chez Tönnies
Devant cette augmentation dramatique des infections le grand abattoir Tönnies est provisoirement fermé. Les animaux à abattre sont orientés vers d’autres abattoirs du groupe.
Fin mai Clemens Tönnies déclarait encore que grâce aux mesures prises par les autorités (Kreis Gütersloh) et par le groupe lui-même, une vague de contaminations a pu être évitée. Il est vrai que lors des tests de masse, pratiqués en Nordrhein-Westfalen dans tous les abattoirs du Land, il y avait très peu de cas constatés chez Tönnies. Ces tests avaient été pratiqués après les infections dans l’abattoir Westfleisch de Coesfeld.
Dans la circonscription de Gütersloh on craint d’atteindre 50 nouvelles infections pour 100 000 habitants, à partir desquels il faudra repasser à d’autres de mesures de restriction des contacts. AM
Et aussi:
Perquisitions du parquet de Münster dans les locaux de Westfleisch et d’une société partenaire danoise.
Le parquet enquête sur un possible détournement de fonds dans un contrat d’exportation de viandes porcines en Chine. Cette enquête fait suite à une dénonciation d’un ex-salarié du groupe, et vise des cadres et administrateurs du groupe.
En cause, un contrat de livraison à la Chine de 12 000 t de viandes de porcs congelées. L’exportation n’a pas eu lieu directement vers la Chine mais à travers une société de Dubaï. Il était question de 2 Mio € qui ne seraient pas arrivés à Westfleisch.
Cette dernière nie tout détournement et indique qu’il a fallu emprunter une voie plus compliquée du fait de l’épidémie de coronavirus qui sévissait au maximum en Chine à l’époque, et qu’il y a eu des retards. L’affaire n’est pas close et Westfleisch a provisionné certains postes, en attendant la fin de l’opération.