Le groupe leader de la viande allemande sait placer ses propositions !
En plein débat politique sur le recul des élevages, de la consommation des viandes et des contraintes de bien-être animal, et alors que la commissionb Borchert suggère de de taxer la viande pour financer la modernisation de la filière (voir notre article), Clemens Tönnies montre qu’il croit en l’avenir de la viande.
Le patron du n°1 allemand du secteur (CA 6,7 Mrds €, 16.500 employés), déclare qu’il veut 500 nouvelles porcheries répondant au label Tierwohl, et annonce la constitution d’une coopérative de construction de porcheries. Cette coopérative propose un standard de constructions à prix abordable, de porcheries dites « à fronts ouverts ».
Ceux qui construisent pour s’adapter aux critères de bien-être animal peuvent ainsi obtenir des prix intéressants par la standardisation, tout en répondant aux niveaux 2 à 4 du label. Et cela n’a rien à voir avec une l’intégration dit-il. Tönnies veut plus de porcs Tierwohl. tout simplement.
Tönnies est également favorable à une taxe sur les viandes comme le propose la commission Borchert. Il vient également au secours de la ministre Klöckner et de son label étatique Tierwohl, car dit-il, aucun autre label n’aura autant la confiance des consommateurs.
Chez Tönnies il y aura au plus tard dans 5 ans, 70 % des porcs qui seront issus des programmes Tierwohl et de protection de la nature.
Pour lui, la viande a de l’avenir. Les ersatz de viandes et les viandes « de culture » vont progressivement occuper un créneau plus important pour l’entreprise familiale Tönnies dans les décennies à venir. Mais en 2040, les protéines animales auront encore, et de loin, la place la plus importante.