Dans ce pays actuellement en guerre, et depuis toujours en tension avec les populations palestiniennes qui l'entourent, l’agriculture est devant le plus grand manque de main d’œuvre de son histoire.
Elle manque de bras, de chefs d’exploitations etc. En fait, elle manque...de Palestiniens, recrues saisonnières habituelles pour les gros travaux.
Au ministère israélien de l‘agriculture à Tel Aviv, on indique un manque d’environ 20 000 unités de main d’œuvre dans la branche.
Malgré plusieurs guerres depuis 1948 le goulot d’étranglement actuel est le plus sévère dans le secteur de l’agriculture depuis la création de l’Etat. Il s’ajoute aux massacres subis dans les kibboutz autour de la bande de Gaza.
Selon les indications ministérielles, il y avait avant l’attaque terroriste du Hamas, environ 30 000 travailleurs étrangers dans l’agriculture israélienne hyper-intensifiée, dont plus 10 000 à 12 000 sont retournés dans leurs pays d’origine depuis le début des combats.
Il manque en outre plus de 9000 travailleurs des régions palestiniennes depuis le bouclage de ces zones. Il y a surtout le rappel des 300 000 réservistes israéliens, qui touche en particulier des chefs très qualifiés.
Un renfort est possible avec des jeunes recrues issues des préparations militaires pour la défense nationale. On peut ainsi compter sur environ 4500 jeunes hommes à engager par exemple dans les travaux de récoltes de fruits.
Le gouvernement a également autorisé l’immigration de 5000 travailleurs étrangers, auxquels sont promis des primes financières. Le ministère de l’agriculture verse également une prime de 480 € pour chaque nouveau travailleur à ceux qui emploient jusqu’à 10 salariés.
Le ministère de l’agriculture et les organisations agricoles ont constitué un centre de crise qui gère en commun ces pénuries, notamment de main d’œuvre et de transports de produits agricoles. AM