WojecowskyLe très influent journaliste Konstantin Kockerols, qui éditorialise dans plusieurs grands journaux agricoles allemands, critique vertement la prestation de l’actuel Commissaire européen à l’Agriculture, le polonais Janus Woyciechiowski (photo).

« Pour quelqu’un qui a la responsabilité du plus gros budget européen, le Polonais est étonnamment invisible » écrivait-il encore récemment.

Après avoir rappelé la carrière du commissaire, Kockerols constate que Woyciechowski est isolé à Bruxelles. Il est membre du parti polonais PiS, considérée à Bruxelles comme nationaliste, ce qui le met parfois en position inconfortable.

Il est souvent en Pologne, s’exprime en polonais, surveille de près les affaires de son pays. Il n’occupe donc pas toute sa place à Bruxelles et bien sûr cette place laissée libre ne l’est pas restée longtemps: d’autres que le Commissaire se sont saisis des affaires agricoles européennes. 

La réforme de la PAC a été engagée par son prédécesseur, l’irlandais Phil Hogan, et dans la phase finale c’est le vice-président néerlandais Franz Timmermans (62 ans) qui a  pris les choses en main. La question des produits de traitements, il l’a laissée totalement aux mains de la Commissaire à la santé chypriote Stella Kyriakides (67ans). Et pour les émissions dites industrielles, c’est le jeune Commissaire à l’Environnement, le lituanien Virginijus Sinkevičius (33 ans) qui fixe le cap. 

 

Le Commissaire à l’Agriculture apparait comme un spectateur assis dans les tribunes et qui rechigne à descendre sur le terrain. Et d’ailleurs, quand il s’y risque, il marque contre son camp… Comme par exemple quand il se targue d’être arrivé à augmenter le seuil à 150 UGB pour l’application aux élevages de la Directive sur les émissions industrielles … ce qui donne une application aux porcheries à partir de seulement 2 500 porcs. 

Konstantin Kockerols estime donc que « son action est insuffisante, alors que c’est maintenant qu’il faudrait pour les agriculteurs un vrai champion sur le parquet bruxellois. Il devrait fournir des impulsions pour la politique agricole future.

Il devrait défendre les agriculteurs concernant les produits de traitements, et surtout éviter toute décision étrangère à la pratique agricole ». Et de conclure perfidement que « défendre la sécurité alimentaire et les exportations de l’Ukraine ne suffit pas ». AM

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