Un cargo russe endommagé, qui a été chargé en Russie avec 20 000 t d’engrais à bord, erre en Mer du Nord et en Mer Baltique.

Plus précisément : 20.000t d’ammonitrate (NH4N03), certes un engrais usuel, mais aussi une matière explosive hyper dangereuse sans les précautions nécessaires, demandez aux habitants de Beyrouth…

Ce bateau est l’un de ces cargos « fantômes » qui permettent à Poutine de contourner l’embargo occidental.

On ne sait même plus quelle est sa destination exacte ! Or tous les experts émettent des avertissements de danger grave : ce cargo a maintenant un potentiel explosif égal à celui de la bombe de Hiroshima.

La Norvège avait renvoyé ce bateau du port de Tromsø à cause de son chargement dangereux. Le cargo Ruby a été endommagé en eaux russes lors d’une tempête, avec des dommages dans la coque et aux hélices. Les Norvégiens qui ont inspecté le bateau l’ont renvoyé dès le lendemain de son arrivée, en lui refusant tout retour.

L’ammonitrate à bord a été chargé en Russie, produit qui sert d’engrais et aussi en fabrication de bombes. En 2020, 2700 t de ce produit ont sauté dans le port de Beyrouth, depuis l’on connait partout la puissance de destruction de l’ammonitrate. Le cargo Ruby de 182 mètres de long en a chargé 7 fois plus, et se trouve endommagé de surcroit.

Les experts tempèrent toutefois leurs avertissements de danger, en disant que l’ammonitrate est également difficile d’allumage. 

Ruby navigue sous pavillon de Malte, mais appartient à une entreprise libano-syrienne très liée à la Russie, ce qui classe le cargo dans la flotte fantôme de la Russie pour contourner les sanctions, et continuer à exporter des matières premières. La Russie met toute une flotte anonyme sur les mers du monde, le plus souvent non assurée et en mauvais état. Ruby est enregistré « sans commandement » sur le Trackingportal « MarineTraffic».

En Finlande l’Institut pour les affaires internationales n’exclut pas qu’un organisme russe utilise l’occasion pour voir qui autoriserait les bateaux à entrer dans nos ports.

Ce cargo était resté en effet à proximité de lieux stratégique dans le Nord de la Norvège, après qu’il ait été renvoyé du port de Tromsø, et en particulier pendant plusieurs jours devant la base militaire de l’île Andøya. Il serait en route vers les eaux danoises, ou vers le port de Klaipeda en Lituanie, où il ne pourra pas accoster, la présidente lituanienne ayant déjà interdit son entrée dans les ports.