ozdemir 2Le troisième par ordre protocolaire des quatre ministres Verts du gouvernement allemand actuel, dit « de la coalition tricolore », semble toujours chercher son rôle !

Les deux premiers, Robert Habeck à l’Energie et Annalena Baerbock aux Affaires extérieures, se sont vite adaptés aux réalités gouvernementales en abandonnant quelques dogmes anciens (Réarmement en particulier), et bénéficient de bonnes cotes d’opinion.

En revanche, Cem Özdemir, considéré pourtant comme un « réalo », a du mal à trouver ses marques, et récolte de plus en plus de critiques.

En passant, c’est aussi le sort qui guette la quatrième des ministres Verts, Steffi Lemke, ministre de l’Environnement.

Ce qui est grave pour Özdemir, c’est que les critiques viennent aussi du camp des partis politiques participant au gouvernement.

Elles proviennent également de la profession agricole, mais ce ne sont pas celles-là les plus vives.

Le ministre Özdemir a libéré les critiques en refusant d’autoriser la culture et les traitements phytosanitaires sur les jachères dites écologiques, à la suite des conséquences de la guerre en Ukraine.

Du coup, on relève que le ministre se réfugie volontiers dans des déclarations générales creuses, dans des considérations fumeuses sur la situation internationale dominée par la pandémie, la guerre et les menaces de faim. Il se réfugie dans des analyses et des arguments du passé de son parti, dit-on, et il isole l’Allemagne au sein de l’Europe agricole qui, elle, veut produire.

Comme quoi il sera toujours bien difficile d’être un ministre Vert dans des secteurs où les Verts ont beaucoup théorisé et pris par le passé des positions intransigeantes! Özdemir, à peine quelques semaines après son entrée en fonction en fait déjà la cruelle expérience. Il ne pourra pus très longtemps se contenter de généralités et d’annonces sans réalisation concrètes ! AM