pomodoroC’est arrivé brutalement, en quelques semaines : aujourd’hui le maïs fourrage vaut quatre fois plus que les tomates en production sous contrats. 

Le prix du maïs fourrage a atteint 400 €/t, et avec l’entrée de la Russie en Ukraine, les 670 producteurs italiens de tomates ont changé de monde économique, et l’inquiétude grandit avec la menace d’une rareté céréalière. Certains industriels du jambons de Parme appellent des producteurs pour leur demander de semer du maïs ce printemps-ci pour assurer l’engraissement des porcs, en leur promettant des primes élevées.

Les producteurs de tomates ne savent pas encore quels prix ils toucheront pour la récolte de l’été 2022. En huit rencontres entre organisations agricoles et de l'industrie de transformation des tomates, aucun accord n’a été trouvé.
La nervosité est grande chez les industriels avec l’explosion des prix des tomates en production, et en plus une sécheresse peu habituelle au Nord du pays, qui mettent les industriels massivement sous pression.

 

Les agriculteurs n’avaient jamais eu jusqu’à présent à irriguer les champs en hiver. On sait déjà que la récolte de tomates 2022 sera médiocre, dans une ambiance de crise climatique et de guerre. Les représentants agricoles calculent que l’augmentation de prix du diesel, des semences, des plants, des engrais et de l’irrigation, entrainent des couts en augmentation de +20 % à 8 200 € ha.

Ils ont demandé aux industries de la conserve une augmentation de prix de +20 % à 110 €/t, ce que ceux -ci outrés, avaient refusé. Entre temps, l’industrie a augmenté l’offre de base de 94 €/t à 108 €/t pour éviter la disparition immédiate de certaine établissements industriels.

Leur plus grand souci est maintenant de savoir ce que le négoce va répercuter sur les consommateurs, et comment ceux-ci réagiront. On s’attend en outre à perdre 10 % de la surface au bénéfice des cultures de maïs et de tournesol