chine franceLa France est le premier pays de l’UE à obtenir un accord de régionalisation des autorisations à exporter des viandes porcines vers la Chine, en cas d’apparition de la peste porcine dans le pays, sous réserve que pas plus de 20 % des départements ne soient touchés après apparition de l’épizootie.

Paris a réussi après de longues négociations, là où Berlin a échoué jusqu’à présent. C’est-à-dire à limiter les interdictions chinoises aux seules régions touchées, et en autorisant les exportations provenant d’autres régions.

On souligne en Allemagne qu’il s’agit d’un pas décisif et exemplaire pour toute l’UE. Mais les commentateurs soulignent aussi que la concentration dans l’ouest français de la production porcine et des abattoirs de porcs situe la zone géographique de l’accord très loin des frontières nord-est, c’est-à-dire de l’Allemagne.

 

Par ailleurs, les commentateurs insistent surtout sur le fait que la France a engagé cette négociation au plus haut niveau : le président Macron a manifesté son intérêt ; il a été secondé par les ministres Bruno Lemaire et Julien Denormandie. En Allemagne, les contacts avec les Chinois ont été laissé aux mains des services et d’un obscur secrétaire d’Etat.

Les Français ont compris que la PPA a une très haute priorité en Chine. L’agriculture allemande demande au nouveau gouvernement allemand de suivre cet exemple et d’envoyer les plus hauts responsables dans cette négociation. Pas seulement le nouveau ministre de l’agriculture Cem Ödzdemir, mais aussi le nouveau chancelier Olaf Scholz.

Les grandes entreprises d’abattage ajoutent à la pression générale en déclarant qu’elles sont convaincues que la PPA s’étendra en Allemagne en direction de l’Ouest, car pendant longtemps les réactions politiques aux premières infections ont été catastrophiques.

On a laissé les Länder touchés se débrouiller seuls, et on s’est enfoncé dans des questions de compétences règlementaires et financières entre l’Etat fédéral et Länder, avant de se décider très tard à constituer un état-major national de crise avec des pouvoir étendus, y compris de financement. AM