Une conférence internationale a révélé récemment les projets de Pékin.

chanvre chinoisLa Chine cherche des alternatives au coton, et table massivement sur le chanvre, dont la culture est déjà largement installée chez elle. C’est ce qu’ont constaté les participants à la récente « 2017 International Conférence on Hemp Industry » qui s’est tenu du 2 au 5 aout à Harbin, en Mandchourie, avec des participants chinois, australiens, européens et canadiens.

En effet, le coton est non seulement source d’ennuis environnementaux pour la Chine, mais sa production n’y est pas compétitive, ni en qualité ni en prix. La Chine a importé l’année dernière 3 miot de coton en provenance des USA.
La province chinoise de Heilongjiang a décidé de développer fortement la production de chanvre. En quelques années cette production est passée de 1000 ha à 30 000 ha, soit autant qu’en Europe et au Canada réunis.

Les chercheurs des Universités de cette province ont développé des variétés plus productives et optimisé la mécanisation. On utilise dans cette province un procédé biotechnologique pour produire à l’aide d’une enzyme des fibres plus fines, avec moins de pollutions. Le chanvre nécessite moins d’eau et moins de produits de traitement que le coton, et fournit des fibres de qualité qui ont moins de concurrence sur les marchés. Le coproduit grains peut être utilisé en industrie alimentaire ou pharmaceutique.

Les Chinois recherchent actuellement des partenaires européens et nord-américains pour cette production, notamment pour des aliments bios à base de graines de chanvre. Ils offrent aides et infrastructures pour ce partenariat.

La production mondiale de chanvre industriel totalise autour de 90.000 tonnes, dont la moitié en Chine.
On peut rappeler que la France, qui au XIXème siècle cultivait quelque 170.00 ha de chanvre industriel, n’en cultive plus qu’environ 7.500 ha, essentiellement dans le centre-est et le centre-ouest.